Saint-Saulve – Noé, 8 ans, découvre des fossiles de plus de 90 millions d’années devant sa porte
Dans la terre, près de la porte de garage de la maison familiale, au square Lamartine, Noé, qui est âgé de 8 ans, avait vu un morceau de caillou qui dépassait.
En grattant, c’est un coquillage fossilisé qui est apparu. En continuant, il en a découvert un deuxième, puis un troisième, à chaque fois plus grand. L’enfant a très vite mis un nom sur ses trouvailles : des ammonites. L’été dernier, Noé, qui est passionné par les dinosaures , a fait un stage de paléontologie à Montbrun-les-Bains (Drôme), où il était en vacances avec ses parents. « Un stage prémonitoire », sourit-il aujourd’hui.
Noé a brossé ses ammonites, jusqu’à bien en faire apparaître l’enroulement. Avec l’aide de ses parents, qui sont tous deux chercheurs et travaillent à l’université de Mons (B), le petit garçon, élève de CE2 à l’école du Rôleur, a voulu en savoir plus sur sa découverte.
La réponse est venue d’un géologue calaisien, Francis Amédro, spécialiste de ces créatures marines, sous-classe disparue des mollusques céphalopodes : celles trouvées à Saint-Saulve viennent du Tourtia de Mons et il s’agit vraisemblablement de Tarrantoceras (Sumitomoceras), un genre connu dans le Cénomanien supérieur (- 96 à – 92 millions d’années) du bassin anglo-parisien.
Dans tous les cas, ajoute-t-il, c’est très intéressant car il s’agit de la première citation de cette ammonite dans le nord de la France et la Belgique.
Pour conforter le jugement du chercheur, Noé est ravi à l’idée d’aller les lui montrer prochainement avec ses parents.
