Sports

Basketball – Denain gagne d’un point au buzzer contre Lille le match décisif pour le maintien (88-87). 

La Salle Jean Degros doit avoir comme capacité de bouger ses murs pour faire de la place. Car hier, plus encore que lors des sept matchs remportés à domicile par Voltaire ces derniers mois, jamais l’antre des Dragons n’aura ressemblé à ce point à un chaudron chaud bouillant, rempli à ras bord, avec des supporters déchaînés une heure avant le match. 

« Le match de la mort » résumait hier un dirigeant historique de Voltaire. L’enjeu était en effet énorme car une défaite était la quasi garantie d’une descente en NM1. Et comme toujours dans les moments cruciaux de cette saison à nulle autre pareille, les Dragons ont été au rendez-vous de l’histoire, des valeurs et des anciens d’un Club qui est un monument du basket français.

Au lendemain de cette victoire extraordinaire grâce à un 3 points au buzzer du capitaine Missonnier, nous sommes allés à la rencontre du patron des Dragons, Yohan Senez. 

Alors en ce lendemain de match, un Président heureux ?

Je vous avoue que j’ai encore un petit peu de mal à réaliser. Ça me semble irréel. Mais j’ai vérifié au réveil que je n’avais pas rêvé en regardant les photos d’hier soir dans mon iPhone ( rires ). 

Alors heureux, soulagé, aussi, et surtout super fier pour l’histoire de Voltaire, pour ses supporters, pour toutes les attentes placées en nous. Plus que tout, le sentiment du devoir accompli. 

On imagine votre stress avant et pendant le match. 

La peur n’évite pas le danger. Le stress et la panique sont mauvaises conseillères. On a donc surtout mis tous les atouts de notre côté après les gifles contre Saint-Chamond et Saint-Vallier en se serrant les coudes, les gars se sont entraînés comme jamais. Je les ai sentis déterminés et concentrés la semaine avant le match. Il n’y a pas de secret, seul le travail et l’effort payent. 

Que pensez vous de cette saison qui se termine ?

C’est une saison de dingue. Rémy Valin qui est un vieux routier de la Pro B n’a jamais vu ça. Vous imaginez que nous ne savons pas encore qui va disputer les play off et qui va descendre alors qu’il reste une journée à jouer ? Ça démontre l’intensité du championnat à laquelle les équipes ont du faire face et la très grande incertitude qui règne. 

Président, GM, Maire, coach… ont vous a tous vu les larmes aux yeux hier soir. 

Oh mais les larmes ne sont pas restées dans les yeux elles ont bien coulées. Et je peux vous dire que ça fair du bien ! ( rires ). Oui car en plus c’était le dernier match du coach Valin à Denain. Humainement, émotionnellement, ça a donné à la soirée une dimension encore supplémentaire. 

Êtes vous triste ou déçu du départ de votre coach ?

Rémy avait une année de plus de contrat à Denain et une clause de sortie. Il y a quelques semaines il a souhaité activer cette clause. Je ne vais pas vous mentir j’aurais évidemment préféré qu’il reste une saison de plus à Denain. Notre slogan c’est « Denain c’est Voltaire ». On peut rajouter « Voltaire c’est Valin ». Vous voyez le parcours du Club en 5 ans ? Jusqu’à gagner la Leaders Cup, finir 5ème la saison dernière, et se battre comme des chiens pour le maintien cette année ? Et puis de manière plus personnelle, moi qui suit un tout jeune président, je peux dire que j’ai noué avec lui une relation de respect et d’amitié. C’est grâce à lui que je suis devenu le président que je suis aujourd’hui. Ensuite, voilà, nous sommes dans le sport professionnel, 5 ans c’est un cycle, Rémy a envie de progresser, de se fixer un nouveau challenge. C’est un guerrier et un compétiteur. Mais je sais qu’il part avec Denain au cœur. 

Malgré le magnifique succès d’hier, Denain Voltaire n’est pas encore assuré de rester en Pro B la saison prochaine ?

Non. C’est là toute la dinguerie de cette saison. Mais pas plus Denain que Nantes, Quimper, Lille, Tours … il y a des matchs importants ce week-end, et puis nous filons à Évreux la semaine prochaine avec bien l’intention de revenir avec la victoire ! 

Florian Bigotte

Responsable de Scaldis.fr

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page