Nouveau membre du Bureau de la LNB, Yohan Senez, jeune président de Denain Voltaire, s’installe tranquillement dans le paysage du basket français

Scaldis : Président de Denain Voltaire en 2019, membre du Comité Directeur de la Ligue Nationale de Basket en 2020, vous voilà en 2022 membre de son Bureau, qui est la plus haute instance du basket professionnel français, c’est un parcours très rapide. Vous donnez le sentiment de vous engager à 200% ?
A 200% oui mais très sereinement et tranquillement. Je n’ai sollicité aucun de ces trois postes, tous bénévoles. Mais quand on vient me chercher pour donner un coup de main et que le projet me plait je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié. J’ai une pensée amicale pour Yvan Gueuder, Président du très grand Club de Rouen Métropole, que je remplace dans ses fonctions, et qui a vocation à retrouver j’en suis certain la division professionnelle. Je vais essayer d’être un aussi bon ambassadeur de la ProB dans nos instances qu’il ne l’a été.
Scaldis : Comité Directeur de la Ligue, puis Bureau, quels sont les sujets à traiter ?
Lorsque j’arrive en 2020 au Comité Directeur, nous sommes en pleine épidémie de Covid, et cela dure pendant deux saisons. Faut-il jouer ou pas ? En appeler au ranking ? Quels protocoles sanitaires ? Huis-clos ou pas huis-clos ? Et quelles aides de l’État, quelles compensations sur les pertes de billetterie ? Avec Alain Béral ( Président de la LNB NDLR ) nous avons fait un choix volontariste assumé : il fallait sur la saison 20/21 aboutir à un classement sportif cohérent et qu’aucun Club ne fasse faillite. Les chiens aboient et la caravane passe : nous avons été très critiqués, mais nous avons tenu les deux objectifs. C’est pour moi le plus important.
Scaldis : et maintenant, quelles perspectives pour l’après crise sanitaire ?
L’équation est simple : nos salles sont pleines mais nous devons convaincre investisseurs et diffuseurs de nous suivre et de donner du volume à notre sport. La FFBB et la LNB ont entrepris un travail conjoint pour franchir cette marche. Fabrice Jouhaud, nouveau Directeur Général de la LNB, ancien patron de « l’Équipe » et qui a été aux premières loges au Ministère des Sports pendant la crise sanitaire, a la confiance d’Alain Béral et du Comité Directeur. Il est venu assister à un match de Voltaire contre Orléans et fait preuve d’un grand sens de l’écoute. Il a mon soutien plein et entier et l’énergie nécessaire pour faire évoluer notre modèle économique et nous faire grandir.
Scaldis : et vous quelles sont vos ambitions personnelles ?
Écoutez nous commençons la saison 22/23 avec un Complexe sportif plein comme un œuf rempli à plus de 2000 spectateurs. Les années d’avant Covid nous étions à 600 à la même époque. Sportivement notre début de saison correspond aux objectifs fixés. Mais nous savons tous qu’une saison de ProB est un chemin très long parcouru d’embûches. Donc on garde le calme des vieilles troupes et on avance step by step.
Scaldis : continuerez vous à vous investir si fortement dans la gouvernance de la LNB ?
Alain Béral m’a fait confiance et je pense avoir son écoute. Je souhaite qu’il prolonge son mandat après juin prochain dans une période transitoire dont il doit déterminer les contours et où il faut poser des fondations solides pour l’avenir. J’ai contribué à ma modeste place à l’arrivée de Fabrice Jouhaud comme DG, il peut compter sur mon soutien. Les liens avec la FFBB doivent se resserrer et s’optimiser. Tant que je peux être utile dans ce contexte cela sera avec grand plaisir.