Basketball – Denain Voltaire : The place to be ?
Nous posions la question il y a quelques jours au Président Yohan Senez après la victoire contre Nantes, et les chiffres officiels le confirment désormais : Voltaire joue quasiment à guichet fermé.
Le Club denaisien l’affiche fièrement sur ses réseaux sociaux et il aurait bien tort de s’en priver, car l’inverse serait a contrario signe d’un sacré échec : d’après les chiffres officiels de la Ligue Nationale de Basket ( voir ci-dessous ) le taux de remplissage de l’antre des Dragons atteint 94% de sa capacité maximale.
Avec 1800 spectateurs en moyenne, Voltaire n’a rien à envier aux clubs de Quimper, La Rochelle, Angers ou même Lille, Denain ne comptant « que » 20 000 habitants.
Qui plus est, les dirigeants denaisiens observent qu’à cette moyenne qui se calcule depuis le début de la saison, s’accompagne une montée en puissance depuis plusieurs matchs où la capacité maximale de Jean-Degros, à savoir 2200 spectateurs, est désormais systématiquement atteinte.
Comment expliquer ce succès populaire alors que les Dragons évoluent à la trêve en milieu de tableau ?
« Quand nous avons repris le Club avec mon équipe explique Yohan Senez nous avions en plus du maintien en Pro B un plan sur plusieurs axes : sortir du redressement judiciaire, ce qui était le plus facile car mon ami Alain Place avait fait 99% du job, créer notre Centre de Formation, qui a reçu au bout d’un an son agrément ministériel, et adopter une stratégie marketing et de communication qui affirme la marque Voltaire dans l’arrondissement et qui fédère autour d’elle. Il faut croire que nous n’avons pas été trop bêtes, même si c’est un boulot de tous les jours et qu’il ne faut rien lâcher ».
Cette affluence replace en effet le club denaisien au cœur du territoire de la CAPH et du valenciennois tout court, avec un public nouveau qui vient renforcer les aficionados denaisiens qui fréquentent le Club depuis la grande époque de Barbusse.
Y a t-il un impact sur les performances sportives des joueurs ? Nous avons posé la question à Mehdi Chalah, le grand organisateur de ces matchs à domicile et GM de l’équipe pro : « Vous savez dans ma jeune expérience dans le basket j’ai connu les salles à huis-clos avec le Covid et maintenant notre salle remplie en capacité maximale. C’est clairement une expérience totalement différente. Quand vous avez une salle pleine, une tribune VIP debout en effervescence, les Galibots qui se donnent à fond, les mecs sur le terrain sont boostés comme jamais. C’est en grande partie grâce à cela que nous avons retourné des situations mal engagées. »
Comment envisager l’avenir avec un tel vent dans les voiles ? « On garde la tête froide et on oublie pas qu’une vraie réussite ne peut s’apprécier que dans la durée. Nous sommes hyper attentifs et mobilisés pour que ces soirées soient de belles réussites populaires et sportives, également en terme de sécurité, il y a un boulot énorme derrière qui repose sur une petite équipe. On va maintenir l’effort toute la saison et nous analyserons tout cela ensuite » conclue Yohan Senez, qui par superstition ne veut pas parler d’une nouvelle salle plus grande : « d’abord le maintien, le maintien, le maintien ! »