Rosult – Elisa Hebdowski publie son récit autobiographique “J’balance mon moi”
Originaire du nord de la France, dans l’amandinois, Elisa Hebdowski autoédite son premier livre le 23 décembre 2020 à 24 ans.
« J’ai grimpé jusqu’à 6000 mètres d’altitude en Bolivie, là où l’oxygène se fait rare, ouvert mes chakras dans un camp hippie de 1000 personnes en pleine Sierra Nevada colombienne et traversé la Norvège seule en plein hiver. Je suis heureuse d’avoir provoqué toutes ces choses qui ont rythmé ma vie. Mes expériences et mon énergie m’ont amenée à écrire un livre qui s’est avéré être une vraie thérapie d’introspection. »
« J’ai eu une révélation un matin au réveil : je devais raconter toutes mes histoires hallucinantes. Je n’ai plus jamais abandonné l’idée. » Elisa Hebdowski est alors entrée dans un processus de mise à nu totale. D’où le titre J’balance mon moi. « J’ai eu ce besoin profond de dévoiler toute ma vie, et ce dans les moindres détails, sans un soupçon de fiction. »
« J’ai écrit comme je parle. » Son histoire est écrite comme un blog où Elisa retranscrit ses souvenirs au mot près. Elle s’est creusé la tête pour revivre chacune des péripéties afin que son ouvrage colle à la réalité.
Elle a écrit J’balance mon moi en un an. « J’étais à 60 pages au début du premier confinement, deux mois plus tard, j’étais à 300. Tout est sorti tout seul. J’ai écrit chaque jour ce qui me venait en tête, sans structure particulière. »
Ce qui rend son récit passionnant, ce ne sont pas tant les faits, que sa manière de les vivre et sa capacité à les dire.Elisa déroule sa vie des drames de l’enfance, aux voyages lointains et nous entraine dans un road trip ébouriffant. Obsédée par sa propre beauté et bourrée de tics, elle chevauche sans vergogne toutes ses contradictions. En quête du grand amour, elle ne veut laisser aucun désir inassouvi…Pourtant habitée par une peur viscérale, elle fonce tête baissée à l’aventure. Ce mélange de culot et de naïveté l’amène à vivre des situations incongrues, à la limite de l’invraisemblance.
Elle a travaillé main dans la main avec une correctrice, un dessinateur, Alexis Zounguere-Sokambi qui a réalisé la couverture et un dessin par chapitre ; ainsi qu’une graphiste, Elisabeth Cols, pour la mise en page du livre. Ce travail d’équipe lui a permis d’être présente à chaque étape et d’y mettre toute sa pâte. « Ils ont été de véritables piliers, on n’a rien lâché même si sur la fin cela devenait interminable : correction sur correction. »
Elisa est devenue autoentrepreneur. « Je voulais vivre toute l’expérience de l’écriture jusqu’à la vente : envoyer les e-mails, les colis, faire les papiers, afficher des encarts publicitaires, démarcher les médias… »
Elle a lancé le livre par crowdfunding, une plateforme participative de dons. Pour la sortie de J’balance mon moi, elle a obtenu 63 premiers soutiens qui correspondaient à son premier cercle (famille/amis). Ça lui a permis d’alléger ses frais d’impression. « Le lancement du crowdfunding sur Ulule a été une période très stressante pour moi. Mon cœur n’a jamais battu aussi vite que le jour du lancement, sauf, peut-être lors de mon premier saut en parachute. »
Elisa a trouvé son imprimeur TheBookEdition dans la périphérie de Lille, plus exactement à Hallenes-les-haubourdins. « Je souhaitais trouver une alternative locale qui collait à mon éthique. »
La communication, elle l’a faite sur Facebook et surtout sur Instagram. Grâce aux voix de 20 jeunes femmes, Elisa Hebdowski a réalisé 30 extraits audio pour faire découvrir des passages de son livre sur le réseau social Instagram. « Faire participer des jeunes femmes aussi différentes m’a fait me rendre compte que je n’étais pas seule. Elles s’identifiaient à moi, nous avions beaucoup de points communs : perte d’un être cher, histoires sentimentales, oreilles décollées, etc. Ça m’a permis de me conforter avant le lancement de mon projet, on était comme dans une bulle. »
Elisa a fait appel à des blogueuses littéraires sur Instagram qui donnent leur avis à leur communauté de lecteurs passionnés lorsqu’on leur envoie son livre. Un univers qu’elle a découvert grâce à son projet.
« Je poste aussi beaucoup de photos de voyage en référence à la page du livre correspondante. Ainsi les lecteurs peuvent illustrer ce qu’ils découvrent par les mots. »
Sa communication passe par le virtuel, mais aussi le réel : « Être au contact des gens est très important pour moi. »
Elisa vit entre Rosult et Bruxelles et vend son livre dans la rue depuis plus d’un mois. Elle va dans les différents parcs de la capitale belge. Cette expérience marche plutôt bien. « Je suis heureuse de le faire, car je sors encore une fois de ma zone de confort et les gens sont super. »
Le week-end du 27-28 février, elle a réalisé un week-end dédicaces. Un beau stand devant un bar converti en expos d’artistes où J’balance mon moi a été commercialisé. Alexis faisait des portraits à chaque nouveau lecteur. Bilan : 24 livres vendus en deux après-midi.
J’balance mon moi est disponible à l’Espace culturel E. Leclerc. Mais pas que… « Je ne voulais pas qu’il se perde dans la masse, mais qu’au contraire il ressorte et soit mis en avant dans de belles boutiques d’objets. » Comme chez Sur le trottoir d’en face à Valenciennes.
Il est aussi disponible en ligne sur le site de l’imprimeur www.thebookedition.com.
« J’encourage tous ceux qui veulent écrire à aller au bout ! J’ai envie d’apporter énormément aux autres en prouvant que tout est faisable quand on le veut vraiment. »
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