Basket – 9 ans après, sorti du plan de redressement, Denain Voltaire continue d’aller de l’avant
Les dirigeants, supporters et amoureux de Voltaire qui ont connu cette période s’en souviennent encore. Et ce ne sont pas de bons souvenirs. Il y a 9 ans, financièrement exsangue, salaires, fournisseurs et loyers non payés, le soutien des collectivités disparu, Denain Voltaire était au bord de la liquidation judiciaire, laquelle devait être prononcée par le Tribunal de Valenciennes.
« Mais des gens bienveillants et compétents, et des énergies se sont mises en mouvement » se rappelle Yohan Senez, le nouveau patron des Dragons depuis 2019, qui était déjà de la partie à l’époque. « Laisser crever Voltaire était impensable. On s’y est tous mis. À Denain on ne lâche rien, on se bat. »
Terrible hiver 2012 qui a failli voir cette institution denaisienne s’écrouler et disparaître. « S’il n’y avait pas eu de réaction immédiate et un changement de gouvernance le club était mort » témoigne un dirigeant de l’époque.
9 ans après, le club denaisien solde enfin le plan d’apurement décidé par le Tribunal de Valenciennes. 260 000€ de dettes à écouler dans le temps, année par année. En plus d’autres sommes qu’il a fallu régler dans l’urgence à l’époque.
Hier, 26 000€ sont venus enfin solder ce passif.
« C’est un soulagement de sortir de cette situation » indique Yohan Senez « mais le mérite en revient à mon prédécesseur Alain Place, c’est lui qui a donné les garanties nécessaires pour que la nouvelle gouvernance du club soit validée. Et Anne-Lise Dufour a apporté le soutien des collectivités au nouveau projet. Moi je n’ai fait que boucler la boucle sur les deux années restantes. Maintenant on va souffler un peu mais surtout on va continuer à bosser. »
9 ans après avoir failli disparaître, Denain Voltaire a pris un nouveau cap : 5ème de Pro B en 2020/2021, devant les Blois, Quimper, Lille, Nantes, Rouen, le club denaisien s’attelle à la création d’un Centre de Formation, qui a reçu le soutien des collectivités locales, et ne renie rien de ses ambitions.
« Je ne suis pas du genre à regarder dans le rétroviseur » explique Yohan Senez « j’ai fixé un cap et une feuille de route validés par le Conseil d’Administration. On avance étape par étape en gardant la tête froide. L’aventure continue et la suite sera belle.»